A-T-ON LA LIBERTÉ DE CHOISIR SA MORT ?
Même si elle resurgit au gré de calendriers législatifs ou d’affaires médiatiques, la revendication de choisir notre mort, le moment de notre mort, le moyen de notre mort est une demande qui est indissociable de la nature humaine. Depuis les guerriers vikings brûlant de rejoindre le Walhalla, aux Indiens d’Amérique se réjouissant que le jour de la bataille soit « un beau jour pour mourir », en passant par tous ceux qui donnèrent leur vie pour leur Dieu, leur roi ou leur idéal, il a toujours existé une façon de choisir de mourir. Dès l’antiquité, Socrate ou Pétrone en portent témoignage. Choisir de mourir pour éviter la disgrâce ou le déshonneur a toujours été une option. C’était choisir une « bonne » mort contre une « mauvaise » vie. Aujourd’hui, la « bonne » mort est devenue celle qui nous soustrait de la souffrance, de la déchéance, de la dépendance. Ou de l’idée que nous nous en faisons.